Comment demander une indemnité d’occupation succession ?

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Comment la prestation d’occupation payable par un héritier qui occupe une propriété indivise est-elle calculée ?

Un arrêt rendu le 20 mars 2013 par la première chambre civile de la Cour de cassation (Légifrance, Appel n° 12-1013) illustre la procédure de calcul de l’allocation d’occupation à verser à l’héritier qui occupe la propriété de la succession en privé.

Alfred mourut le 29 novembre 1993, laissant sa femme Marie-Thérèse et ses deux fils, Thomas Marie-Noëlle.

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Marie-Thérèse est décédée le 27 août 2003.

Thomas est institué légataire universel.

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La propriété se compose de deux appartements en indivision.

L’ un est occupé par Thomas.

L’ autre est donné à les baux et les locations sont facturés par Thomas.

Marie-Noëlle a interjeté appel devant la Cour Judiciaire pour désigner un agent immobilier pour administrer temporairement la succession parentale en raison de désaccords entre les héritiers.

Surtout, il a demandé à son frère de verser pour l’héritage une allocation d’occupation à partir du décès de sa mère le 28 août 2003 pour la jouissance privée de l’appartement.

En vertu d’une ordonnance provisoire, un expert judiciaire a été nommé pour fournir des conseils techniques sur la valeur de l’indemnité d’occupation.

Sur la base du rapport présenté, la Cour d’appel a ordonné à Thomas d’accorder à la succession une indemnité d’occupation équivalant à 5 000 euros par mois depuis le décès.

La Cour de cassation a confirmé le jugement d’appel au motif que l’expert judiciaire s’était fondé sur des éléments pertinents :

Situation géographique dans un quartier populaire,

Vue sur le jardin

Surface : 344 m2

Dépendances

Manque d’entretien (état moyen général)

Absence de chauffage

Il est exact que la Cour d’appel a pu confirmer l’ordonnance ordonnant à M. Thomas de verser à partir du 28 août 2003 la somme de 5 000 euros à titre d’indemnité d’occupation mensuelle pour la jouissance de l’appartement ;

POUR LA RAISON APPROPRIÉE QUE L’APPARTEMENT OCCUPÉ PAR THOMAS FAIT SANS AUCUN DOUTE PARTIE DES INDIVISES, QU’IL L’OCCUPE SANS LE CONSENTEMENT DE SA SŒUR ET SANS PAYER AUCUNE CONTREPARTIE ÉCONOMIQUE POUR CETTE OCCUPATION, QUE LES DOCUMENTS QU’IL PAYE POUR DÉBATTRE POUR REFUSER LA PROPRIÉTÉ TOUTE VALEUR LOCATIVE MONTRENT que l’état logement actuel est le résultat d’une absence complète d’entretien de son occupant qui ne peut pas utiliser sa propre attitude négligente et injuste pour se soustraire de tout paiement, que la valeur de cet appartement a été objectivement évalué par l’expert judiciaire sur la base des éléments pertinents, l’emplacement géographique dans un quartier populaire, vue sur le jardin, superficie de 344 m², dépendances, à 5. 170€ HT en juillet 2007, que l’expert a spécifiquement pris en compte dans son rapport lors de la fixation de ce montant de l’absence d’entretien des logements (état général très moyen) et le fait qu’il n’a pas chauffé ; qu’en raison de ces éléments, la date de rédaction du rapport d’experts, le développement du marché locatif qui a augmenté de façon spectaculaire depuis 2007, le montant de 5 000 euros retenu au titre de la prestation d’occupation due par Thomas en il est clair que l’ordre adopté n’est pas surévalué.

Compte tenu de ce qui précède, l’indemnité d’occupation payable à l’héritier occupant les biens indivis peut être évaluée au moyen de deux notifications de valeurs mobilières dans la pratique, mais en cas de litige, un expert judiciaire peut être désigné pour fournir des mesures provisoires à l’Organisation des Nations Unies Cour de justice. Première instance au fonds après la présentation de ce rapport d’expert, une opinion éclairée sur la valeur estimée du loyer. Cette allocation d’occupation est calculée à partir de la date d’ouverture de l’héritage (décès) si la jouissance exclusive remonte au moins à cette date, dans un délai de cinq ans (limitation de la dette de loyer).

Ronit ANTEBI | Avocat à Cannes

Publié le 20 février 2019

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